Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le sport dans Astérix

le sport dans Astérix
Publicité
18 mai 2005

PRESENTATION DU SUJET

La représentation du sport dans

la BD

« Astérix »

Pour répondre à cette problématique, nous allons nous intéresser à l’histoire des jeux olympiques, puis aux représentations du dopage, de la course à la gloire, de la publicité, de la brutalité, de l’attitude du public, puis , pour finir, aux réactions des héros gaulois.

Etapes de la recherche : - partage du travail

- recherche personnel avec interprétations

- mise en commun thème par thème

- réalisation de la mise en forme du produit final : le site internet

Réactions : - « Ce travail a été très prolifique, et nous avons remarqué que la bande dessinée Astérix contenait beaucoup de références, passées ou futures. »

- « Ce travail nous a aidé à travailler en groupe, à se partager les responsabilités. Cela a été une bonne expérience. »

Publicité
Publicité
18 mai 2005

MISE EN CONTEXTE

Avant commencer à traiter le thème de l'exploitation du sport dans astérix, il semble essentiel pour une meilleure compréhension globale de notre travail de présenter l'histoire des jeux olympiques antiques, ainsi bien évidemment celle de la bande dessinée Astérix et de ces prestigieux auteurs.

1) les jeux antiques

Les JO antiques

En 776 avant JC, alors que les cités grecques commençaient leur expansion territoriale, elles eurent l’idée, malgré leurs divergences politiques, d’honorer leurs dieux en commun, en organisant des épreuves sportives dans l’enceinte du sanctuaire d’Olympie.

Pendant tout la durée des épreuves ne pouvaient avoir de conflits armés : c’est la trêve olympique.

Même si ces jeux étaient avant tout des événements religieux, ils permirent aux cités grecques de se découvrir des points communs et ainsi d’instaurer entre elles de meilleures relations (même si ils n’ont pas suffit à arrêter les incessants conflits qui les opposaient).

Quant aux athlètes, ils étaient adulés par les foules et en cas de victoire, ils étaient considérés comme des Dieux. En ce sens, ils étaient bien plus admirés que nos athlètes actuels.

A l’époque, les épreuves étaient encore très en relation avec les pratiques militaires (course avec armes et armures…)

Cependant, les Jeux Olympiques de

la Grèce

antique ne s’exportent jamais en dehors du monde hellénique (cultures et croyances différentes…), et son importance se rapprochait plus de Jeux régionaux que de l’événement mondial qu’ils sont aujourd’hui.

Malgré leur petite taille, les jeux attiraient alors les grands noms de

la Grèce

; philosophes, politiciens, commerçants (dont certains participèrent), ce qui avaient pour effet d’attirer de nombreux spectateurs.

Les Jeux prirent fin en 393 après JC, par décret de l’empereur Théodore, qui les accusaient de propager le protagonisme.

2) la bande dessinée astérix

Grâce à Goscinny et Uderzo, Astérix voit le jour le 29 octobre 1959 dans le journal hebdomadaire Pilote.

Les aventures humoristiques de ce paisible village d’Armorique résistant encore et toujours à l’envahisseur romain en 50 av. J.-C. furent publiées en albums dès 1961 avec Astérix le Gaulois qui parut aux éditions Dargaud. 65 000 exemplaires sont alors tirés.

Le petit Gaulois s'impose au fil des années comme le best-seller absolu et le personnage le plus connu de toute la bande dessinée francophone, tant en France qu'à l'étranger (environ 300 millions d'albums diffusés dans le monde entier, traduits en quelque 80 langues ou dialectes, dont le latin et l'espéranto).

Astérix compte, en plus de la série des 31 épisodes (sans compter les hors-séries : "Comment Obélix est tombé dans la potion magique quand il était petit",...), 6 films longs-métrages d'animation (comme Astérix le Gaulois, Astérix et Cléopâtre, Astérix et les Indiens en 1995), tous les produits dérivés concédés sous licence (figurines, télécartes, cartes de visite, cartes postales, puzzles,...), 2 films et même un parc (situé dans l’Oise) !

3) les auteurs

créateurs d'une oeuvre majeur dans l'histoire de la bande dessinée française, il n'hésiterons pas à se caricaturer eux-même afin d'être présents dans les épisodes d'Astérix ( tout comme hergé avec tintin)

voici quelques exemples de ces caricatures, cependant, nous ne les montrerons pas toutes à cause de leur nombre important, mais aussi pour vous laisser le plaisir de scruter inlassablement les albums à leur recherche....

René GOSCINNY,

Né en août 1926 à Paris, René Goscinny passe son enfance en Argentine. Il entre à 17 ans comme apprenti dessinateur dans une agence de publicité. Puis il part, trois ans plus tard, aux Etats-Unis pour finalement émigrer en Europe.

Installé en France, il fait la rencontre en 1951 du dessinateur Albert Uderzo. Les deux hommes animent ensemble plusieurs bandes dessinées, et Goscinny abandonne le dessin pour se consacrer exclusivement au scénario.

Licenciés en 1955 par leur employeur commun, les éditions Dupuis, pour avoir eu le projet de monter un syndicat, Goscinny et Uderzo fondent une société de presse, Edipresse / Edifrance. Après avoir créés plusieurs journaux, ils lancent en 1959, le magasine Pilote, où sont publiées de nombreuses bandes dessinées, et surtout les Aventures d'Astérix, qui vont se révéler un succès sans précédent dans l'histoire de la bande dessinée francophone.

En 1974, il crée avec Uderzo et Georges Dargaud les Studios Idéfix, qui donnent naissance aux Douze travaux d'Astérix en 1976.

Scénariste prolifique, Goscinny mène plusieurs séries en même temps. Il a ainsi créé un nombre important de personnages, comme Lucky Luke en 1955, avec le dessinateur Morris ; le Petit Nicolas en 1956, avec Sempé ; Spaghetti en 1957, avec Attanasio ; Modeste et Pompon, avec Franquin ; Iznogoud en 1962, avec Tabary ; les Dingodossiers en 1965, avec Gotlib.

René Goscinny décède en novembre 1977. On peut dire qu'il a joué un rôle essentiel dans l'évolution de la bande dessinée francophone.

Albert UDERZO

Fils d'immigrés italiens, né à Fismes dans

la Marne

en avril 1927, Albert Uderzo découvre très jeune l'univers de

la B.D. Dès

1940, il compose ses premières bandes dessinées, dans le journal Junior, avant de créer son premier héros, Flamberge, en 1945.

Installé en Belgique, Uderzo rencontre à Paris en 1951 René Goscinny.

Une complicité se crée très vite entre les deux hommes. Collaborateur du journal Tintin en 1958, il dessine pour Goscinny la série du jeune Oumpah-Pah le Peau Rouge, avant de fonder avec lui le journal Pilote en 1959. Dès le premier numéro, Uderzo illustre les deux séries les plus célèbres du journal, Tanguy et Laverdure (les fameux "chevaliers du ciel" sur des scénarios de Charlier) et simultanément Astérix le Gaulois (en collaboration avec Goscinny). En 1966, devant le succès d'Astérix, il décide de se consacrer entièrement à son personnage.

A travers les aventures de ce Gaulois débrouillard et de son compagnon Obélix, livreur de menhirs, Uderzo et Goscinny se moquent avec humour des Français et de leurs voisins.

En 1979, soit 2 ans après la mort de son scénariste et ami Goscinny, Uderzo fonde les éditions Albert-René, qui ont publié depuis 10 des 30 aventures d'Astérix.

Depuis le décès de Goscinny, Uderzo est seul pour assumer la responsabilité du texte et des dessins. Mais il est tellement imprégné de ses personnages qu'il n'a aucune difficulté à maintenir l'esprit de

la B.D. Le

plus difficile est de trouver à chaque fois une nouvelle idée. Il travaille environ 9 mois pour réaliser un album (3 mois pour le scénario et les dialogues et 6 mois pour les dessins). Pour les seules aventures d'Astérix, 14 000 dessins environ ont déjà été produits.

Albert Uderzo a annoncé qu'il ne souhaitait pas que la série continue après sa disparition

18 mai 2005

INTRODUCTION

INTRODUCTION   

   Ayant pour but de profiter des travaux personnels encadrés pour parler du sport sans pour autant rester dans la conformité, nous nous sommes peu à peu tournés vers une œuvre littéraire grand public : la saga des Astérix. Dans notre travail de recherche, nous avons finis par sélectionner trois albums : Astérix aux jeux olympiques, Astérix chez les bretons et Astérix gladiateur, avec pour objectif de déceler dans les albums susnommés, en quoi les auteurs se servent de cette bande dessinée pour critiquer le sport et la société moderne. Nous nous sommes très vite rendus compte que l’on pouvait séparer le fruit de nos recherches en deux catégories distinctes : les éléments propres au sport, et les phénomènes liés à celui-ci.

C’est donc tout naturellement que l’on va traiter ces deux partie pour répondre à notre problématique.

18 mai 2005

PREMIERE PARTIE

1) les éléments propres au sport dans Astérix 

a) la brutalité

Dans Astérix chez les Bretons et Astérix et les J.O., on remarque la présence de la brutalité. En effet, cette caractéristique qui est soudaine, est illustrée avec la cruauté, la férocité, l’inhumanité ou encore la sauvagerie du sport.

Avec Astérix aux J.O, il dénonce la violence de la boxe : deux boxeurs s’affrontent ; l’un est plus fort que l’autre et va le « battre » en très peu de temps ! Son nom est « Okéidos ». Ce colosse de Rhodes est imbattable, c’est pourquoi, durant la longueur du tournoi, il détruit tous ses adversaires les uns après les autres. Les images et sont révélatrices des différents KO infligés.

Uderzo réduit donc la boxe à un sport de brute où les plus fort, les plus grands, les mieux bâtis gagnent. Il montre par l’attitude du boxeur que l’intelligence n’est pas un facteur de réussite dans ce sport. Seul la carrure, la force peuvent mener un acteur à vaincre.

également stigmatisés: le rugby qui passe dans Astérix chez les bretons pour un sport de brutes, mais nous y reviendrons ultérieurement .

b) la course à la gloire

Déjà lors des premiers jeux antiques (censés être des événements religieux et de cohésion entre les peuples), les athlètes développaient une intense envie de gagner et de recevoir tous les honneurs dus aux champions. En effet, on peut considérer qu’à cette époque, les champions étaient beaucoup plus adulés qu’aujourd’hui puisque leur réputation pouvais traverser les siècles et les élever au stade de demi-dieu ; et leur cités voyaient une partie de la gloire de leur champion rejaillir sur elles. Ainsi, la volonté de gagner était aussi motivé par un objectif politique de prouver la supériorité de sa cité ( les choses n’ont guère changés avec l’apparition des jeux modernes…cf. :1936)
Cette cours à la gloire est parfaitement illustrée dans Astérix et les jeux olympiques, en effet, p37 on voit les athlètes rêver du prix qu’il vont gagner (preuve que l’important n’est pas forcément de participer)
De surcroît, cette soif de victoire est sans nul doute motivée aujourd’hui par l’internationalisation des jeux : gagner aux jeux , c’est être reconnu dans le monde entier. Cela est également présent dans ce même album d’Astérix, à la page 37 où l’on voit que la queue qui se forme devant le stade est composé de gens venus de tous les horizon (grecs, romains, goths, bretons, helvètes…) ce qui n’était pas le cas lors des jeux antiques ; c’est là bien une preuve qu’en parlant des jeux antiques, les auteurs critiquent les actuels.
Cette critique justement de la course à la gloire porte sur la trop grande estime que l’on porte aux athlètes qui peuvent pour en gagner d’avantage avoir recours à tous les moyens pour gagner, ce qui nous renvoie au problème du dopage.

c) le rugby

Après ce KO, le joueur s’étant fait soigner, revient encore plus fort. Ipipourax passe tout le monde en revue, raffûte, frappe tous le monde et marque tous les points de son équipe.

Cette entrée et tous ces gestes montrent l’absence de règles dans ce sport. Uderzo critique l’arbitre car il le montre comme quelqu’un n’ayant aucun pouvoir sur les joueurs! Il laisse l’action se dérouler, sans rien dire…

Uderzo dévoile ce sport comme un jeu libre, avec une absence totale de règle, pratiqué par des personnes brutales.

d) le dopage

Un des aspects importants du sport actuel évoqué dans la saga des Astérix est….le dopage !en effet dans Astérix et les jeux olympiques, les irréductibles gaulois décident de se présenter aux Jo pour représenter la gaule, et à cette occasion, ils se heurtent au règlement strict des jeux (après avoir étés préalablement dénoncés par les romains) les interdisant d’user de produits pouvant augmenter leurs capacités physiques (dans ce cas : la potion magique).
Se pose donc le problème de l’utilisation de la potion magique, en effet, dans tous les Astérix, elle n’est utilisée que pour défendre «  la veuve et l’orphelin », et non pas pour tricher. Le druide représentant la rigueur morale tranche en interdisant aux gaulois de l’utiliser pendant les épreuves.
Cependant, les romains moins scrupuleux ne vont pas hésiter à tomber dans un piège tendu par les Gaulois et en voler un chaudron. La potion magique passe donc pour la première fois comme un moyen petit et mesquin de remporter une victoire facilement ; ce qui contraste avec son utilisation habituelle.
C’est donc bien une critique du dopage qui est formulée dans cet album, puisque l’ont voit que même des produits «  nobles » peuvent êtres corrompus et utilisés à de mauvaises fins, dopage qui fausse les valeurs que véhicule normalement la pratique du sport de haut niveau ( sacrifice, bravoure…)


Dans Astérix chez les Bretons, Uderzo dévoile la férocité du rugby.

Un match entre l’équipe  de « Camulodunum » et « Durovernum » à lieu. On peut déjà remarquer la symétrie entre les deux équipes. Après le coup d’envoi, un joueur se précipite pour rattraper la balle mais « toute » l’équipe adverse lui saute subitement dessus délibérément. Le joueur victime est donc naturellement out !

Uderzo dénonce donc l'animalisation de ce sport : pourquoi tant de joueurs pour en maîtriser un seul ( qui est de surcroît le plus frêle d'entre tous) ? Dans Astérix chez les Bretons, Uderzo dévoile la férocité du rugby.

18 mai 2005

DEUXIEME PARTIE

2) les phénomènes liés au sport 

a)    l’attitude du public

L’attitude du public est particulièrement soignée dans Astérix et Obélix, notamment pour créer des oppositions. On voit par exemple dans Astérix et les JO  qu’une opposition nette est faite entre les spectateurs grecs, qui sont sérieux, illustrant la sagesse grecque alors que l’on voit le public gaulois plus qu’euphorique, illustrant, par opposition aux grecs, le barbarisme gaulois. Ces derniers crient pour accueillir leurs joueurs.

Dans Astérix chez les Bretons, , on note l’opposition dans l’attitude du public avant et après l’entrée des joueurs : alors que le public est calme, une hystérie collective gagne le public avant et après l’entrée des joueurs. Le public finira même par envahir le terrain. Jolitorax illustre parfaitement cette idée : alors qu’il est connu pour son calme, il devient hystérique comme les autres à l’entrée des joueurs. Toujours dans Astérix chez les Bretons, on comprend, par un chiasme, que l’opposition entre supporters naît sur une sur une différentiation de mascottes quasi identiques. Sur cette idée, on peut aussi voir une opposition entre des sportifs sensiblement identiques (seul Astérix est différent) dans Astérix et les JO.

b)    la publicité

(Eléments principalement tirés de Astérix gladiateur)

Les auteurs s'attaquent à Ricard (en effet, ils étaient ouvertement contre l'affichage de publicité, et plus particulièrement de pub pour l'alcool pendant les événements sportifs, choses qu'on ne peut rapprocher selon eux). Ils expriment également leur opinion défavorable sur le marketing fait autour du sport.

c)  la société

Les différents albums véhiculent de nombreux clichés comme le légendaire flegme anglais, (dans Astérix chez les bretons) ou comme l'image donnée des différents peuples que rencontrent les protagonistes au cours de leurs pérégrinations. Ils véhiculent également des valeurs morales, représentées par le druide, incarnation de la rigueur morale et du rappel à  l'ordre, ainsi, la potion magique n'est utilisée que pour défendre des causes justes, jamais pour satisfaire des desseins mauvais.  Elle est présente également la pression sociale, qui oblige par exemple les grecs à avoir une bonne santé physique, afin de servir avec honneur sa communauté.

Publicité
Publicité
18 mai 2005

CONCLUSION

On a donc vu que l’exploitation du sport dans Astérix traduit une satire du sport et de la société moderne. En effet, les allusions au dopage, à la course à la gloire, à la brutalité, sur l’attitude du public,…ne sont pas sans faire penser aux travers du sport et de la société d’aujourd’hui.

Mais il ne faut pas oublier que Gosciny et Uderzo rappellent à tout moment une valeur morale à respecter : le druide, Panoramix, est le symbole de cette rigueur morale. Pour s’en convaincre, on voit que la potion magique n’est jamais utilisée à des fins personnels.

18 mai 2005

SOURCES

nos sources sont les trois albums d'Astérix que nous avons décidé d'exploiter

-Astérix aux jeux olympiques

-Astérix chez les bretons

-Astérix gladiateur

Publicité
Publicité
Publicité